Le chunking pour mieux mémoriser et organiser tes idées

Alexandre Montenon | Rédacteur web SEO depuis 2011
Temps de lecture : 7 minutes

Aujourd’hui, tout va toujours plus vite. En seulement 3 secondes, un internaute sait s’il trouvera sa réponse sur une page web ou non. Et 3 secondes pour donner une multitude d’informations, c’est assez court !

En l’espace de 3 secondes, tu dois donc trouver le moyen de lui donner envie de rester. Et parmi toutes les techniques de rédaction web, c’est à ça que sert le chunking. Tu veux en savoir plus ? C’est parti !

Qu’est-ce que le chunking ?

Commençons par le commencement : le chunking, c’est quoi ?

En anglais, “to chunk” veut dire “découper”. Le principe du content chunking est donc de découper ton contenu.

Si tu découpes ton contenu, tu obtiens plusieurs parties (jusque-là, c’est logique).

Donc la suite du chunking consiste à organiser ton contenu découpé selon une certaine logique. Autrement dit, découper ton contenu en parties, sous-parties, paragraphes etc, … C’est ça, du chunking.

Le fait de diviser un contenu plutôt moyen ou long en plusieurs parties est assez naturel, même quand on n’est pas rédacteur web ou rédactrice web : techniquement, on nous apprend à faire du chunking depuis l’école primaire.

Mais tu imagines bien que si c’était aussi simple que ça, je n’aurais pas rédigé d’article sur le sujet !

En effet, il y a chunking et chunking.

Si tu ne prends pas suffisamment le temps d’organiser tes parties, ou si la logique de ta structure laisse à désirer, ton contenu va finir par être incompréhensible pour les lecteurs. Mine de rien, le chunking est une technique rédactionnelle assez technique !

Quels sont les avantages du chunking ?

Un chunking réalisé dans les règles de l’art est un véritable avantage pour tes contenus rédigés. Dès l’arrivée des internautes sur ta page web, le chunking peut faire toute la différence.

Par exemple, s’ils arrivent sur une page web avec un gros pavé de 1200 mots sans espaces, sans titres et sans alinéas, il est fort probable que tes lecteurs se découragent.

Au contraire, si ce même contenu de 1200 mots est découpé en plusieurs titres et sous-titres et que chaque paragraphe est espacé, les internautes auront davantage envie de rester.

Et autre bienfait du chunking : en moyenne, seulement 20% d’une page est lu par les internautes. Si on met en lien les 20% avec les 3 secondes qu’un internaute prend pour décider s’il reste sur ta page ou non, tu comprendras l’intérêt de mettre en avant les informations importantes !

Avec des paragraphes bien classifiés et des titres contenant les informations importantes, tu mets toutes les chances de ton côté pour attiser et conserver l’intérêt de tes lecteurs.

Dans quel contexte le chunking est-il utile ?

Le chunking est une méthode rédactionnelle qui peut être efficace sur tous les types de contenus.

Pour les articles de blog, par exemple. Avec des divisions sous forme de paragraphes et de grandes parties, pour bien montrer le fil de ton argumentaire.

Mais aussi pour les fiches produits et les contenus de site internet, pour conserver l’effet “waouh” et attirer le regard des internautes.

Par exemple, si tu divises ta fiche produit en plusieurs petites sous-catégories, l’internaute pourra obtenir des renseignements sur le produit en un seul coup d’œil. L’efficacité à son paroxysme !

Comment découper ton contenu rédigé ?

Maintenant que tu en sais un peu plus sur la théorie du content chunking, passons à la pratique : comment appliquer cette méthode correctement ? Voici 4 conseils pour ne rien laisser au hasard !

1 – Les phrases les plus courtes sont les meilleures

La première étape pour créer un bon chunking, c’est de répartir correctement tes idées. Dans l’idéal, il faut développer une idée par paragraphe, et pas plus.

La raison est simple : en moyenne, le cerveau humain ne peut retenir que 3 ou 4 informations à la fois. Au-delà, on oublie, on s’embrouille et on abandonne.

L’idée d’un bon chunking est de préférer plusieurs paragraphes courts à un seul paragraphe long. Essaie de faire des paragraphes de moins de 200 mots, et de privilégier les phrases courtes. En plus d’avoir un effet plus percutant, elles conservent l’intérêt des lecteurs et minimisent le risque de les perdre en cours de route.

Si tu veux limiter la quantité de paragraphes mais que certains termes nécessitent d’être expliqués, n’hésite pas à mettre des liens d’URL en ancrage sur certains de tes mots. Comme ça, si tes internautes veulent connaître le sens plus technique d’un terme, ils n’auront qu’à cliquer sur l’ancre !

Point vocabulaire : qu’est-ce qu’une ancre dans un article ?

Une ancre est un mot de ton article sur lequel tu mets un lien URL. Par exemple, si je te parle de la rédaction pour le référencement naturel dans un de mes arguments mais que je n’ai pas le temps de développer la définition, il me suffira de mettre une ancre sur le terme rédaction SEO, et tu n’auras qu’à cliquer sur le lien pour te renseigner !

2 – Organiser tes idées selon une certaine logique

L’idéal pour avoir un article bien structuré, c’est de rédiger un plan détaillé (ou de l’avoir en tête) avant de te lancer dans la partie rédactionnelle.

Organise tes grandes idées en fonction d’une logique que tu auras choisie : ordre chronologique, hiérarchie d’importance des arguments, association d’idées… Tu as l’embarras du choix !

3 – Utiliser la méthode de la pyramide inversée

Pour profiter pleinement des avantages du chunking, tu peux aussi mettre à profit la technique de la pyramide inversée. C’est une méthode qui consiste à organiser tes idées de la plus générale à la plus précise.

En fonctionnant ainsi, tu fournis les éléments clés à tes lecteurs dès le début de l’article, et tu entres dans les détails au fil de ton texte. C’est une excellente manière de donner aux internautes l’envie de poursuivre, et d’en savoir encore plus sur le thème dont tu traites dans ton article.

4 – Laisser respirer tes articles

En plus de l’organisation de ton contenu, il y a un autre élément essentiel à prendre en compte : la dimension visuelle.

Comme on l’a vu juste avant, un internaute aura plus envie de lire plusieurs petits paragraphes plutôt qu’un gros. Pense donc à aérer tes paragraphes, à mettre des espaces entre les idées et les titres pour laisser au lecteur le temps de reprendre son souffle.

Un petit conseil pragmatique :

Ne lésine pas sur les images ! Elles permettent de donner une dimension visuelle encore plus appuyée à tes articles.

5 – Le conseil bonus : le long scrolling

En lien direct avec le chunking se trouve la théorie du long scrolling. Pendant des années, les rédacteurs et auteurs de blog ont appliqué le chunking à la règle, et ont divisé leur thématique en plusieurs articles.

Par exemple :

  • Le chunking / Partie 1
  • Le chunking / Partie 2
  • Etc…

Le problème avec cette manière de procédé, c’est que pour avoir toutes les informations sur le chunking il fallait lire plusieurs articles, répartis sur plusieurs pages web.

Et factuellement, un internaute a beaucoup plus de risque d’abandonner la lecture d’un article à l’autre.

Entre le temps de chargement de la page d’après et le fait de devoir cliquer sur un autre lien, les efforts sont parfois trop grands pour les internautes qui ne sont pas trop intéressés.

Depuis quelque temps et pour remédier à ce problème, les rédacteurs web remettent l’accent sur le long-scrolling : un très long article divisé en plein de paragraphes, plutôt qu’un article moyen divisé en plusieurs pages web.

Tu as besoin d’un résumé ?

Le chunking est une technique de rédaction qui a pour avantage de conserver l’attention de tes lecteurs grâce à un découpage en plusieurs paragraphes espacés, avec des titres révélateurs et une organisation bien structurée.

En appliquant correctement les 4 conseils que je viens de te donner, tu pourras créer des articles intéressants, bien structurés et qui ont toujours un effet percutant sur ton lecteur. Alors, à toi de jouer !

Les autres pré-requis et techniques de rédaction à apprendre pour devenir rédacteur web :